Les 3 grands objectifs du sélectionneur

Des variétés spécialement adaptées à l'ensilage d'herbe sont de plus en plus recherchées.

Faciliter l'exploitation des prairies

Le premier travail du sélectionneur, vise à proposer aux éleveurs une gamme de précocité d’épiaison et de démarrage en végétation (?) suffisamment large pour permettre à chacun de trouver la variété adaptée à ses contraintes de production (climat, sol, animaux).

Pour la pâture, les sélectionneurs cherchent cherchent des variétés de plus en plus souples d’exploitation afin que les éleveurs disposent de plus de temps au printemps pour faire pâturer une herbe de qualité.

L'épiaison : un repère important pour exploiter l'herbe

La recherche de plantes peu remontantes (formant peu d'épis après une première fauche) est aussi un objectif des sélectionneurs pour faciliter l'utilisation en pâturage.
Pour apprécier ces critères, il est nécessaire de les noter dans de nombreux lieux différents.


Les sélectionneurs cherchent à améliorer la production de début de printemps et de fin d'été

Améliorer le rendement

Les sélectionneurs attachent une grande importance à la production du début de printemps et de l'été-automne. Le niveau de production et la qualité du fourrage obtenus à ces époques sont très liés à la résistance (?) aux maladies des plantes. Le rendement des futures variétés est mesuré par des coupes très régulières. Pour reproduire des conditions proches du pâturage, on accélère le rythme d'exploitation qui peut atteindre 1 fauche toutes les 3 semaines. Ces observations sont réalisées dans des régions à climats très différents pour apprécier la production en conditions sèches, froides, humides.


Sous ces sacs, les sélectionneurs croisent les meilleurs plantes pour obtenir des descendances améliorées



Dans cette cafétéria d'auge (?), les animaux choisissent leur variété préférée

Améliorer la valeur alimentaire

La digestibilité est le principal facteur influençant la valeur alimentaire d'une variété. Désormais, les sélectionneurs peuvent estimer cette valeur à l'aide d'infra-analyseurs, appareils permettant de tester rapidement de nombreuses plantes.
D'autres critères peuvent être mesurés au cours de la sélection comme l'appétibilité (?) du fourrage. Elle mesure l'attirance des animaux pour une variété, leur envie de la consommer. Elle est testée avec des animaux (vaches laitières, taurillons ou moutons) soit en "cafétéria d'auge" (?) où plusieurs variétés sont mises à la disposition des animaux, soit en parcelles pour reproduire les conditions du pâturage.
L'appétibilité (?) d'une variété est liée à sa résistance (?) aux maladies et à la remontaison (?) des plantes. Ces deux critères sont donc des critères indirects d'appréciation de l'appétibilité (?).


Pour juger encore mieux de la qualité alimentaire

Dissection des plantes pour mesurer la proportion de gaines et de feuilles

L'I.N.R.A et les sélectionneurs privés ont mis en place un programme de recherche qui vise à évaluer de façon simple l'ingestibilité (?) d'une variété. L'ingestibilité est la quantité de fourrage réellement consommée par les animaux. Elle pourrait être liée à l'architecture des plantes. Chez les ray-grass anglais, l'étude porte sur le port des plantes et sur la proportion de gaines et de feuilles.

Au cours de la quinzaine d'années qui sépare la création d'une pépinière (?) de la présentation d'une variété à l’inscription au Catalogue Officiel, les chercheurs testent et sélectionnent les plantes répondant le mieux à ces 3 objectifs.


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